L’efficience est la capacité à tirer le meilleur parti des ressources disponibles. Pour une entité, il s’agit d’obtenir la meilleure qualité et le meilleur rendement (quantité) possible à partir des intrants disponibles.
En d’autres termes, l’efficience est l’utilisation optimale des ressources en vue de produire un extrant ou un résultat précis.
Les définitions traditionnelles de l’efficience tendent à se concentrer sur le ratio intrants-extrants. Ainsi, la définition figurant dans le manuel de l'Institut canadien des comptables agréés [SP5400.08(b)] illustre ce concept : «Efficience : l’utilisation des ressources financières, humaines et matérielles de façon à obtenir la maximisation des extrants pour un niveau donné de ressources, ou la minimisation des intrants pour une certaine quantité et qualité d’extrants. »
Plutôt que de s’en tenir à une seule définition de l’efficience, nous encourageons dans ce Guide les auditeurs à adopter une vision large du concept et à aborder l’efficience sous différents angles, notamment :
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Pendant longtemps, la chasse au gaspillage, la rationalisation des processus, la réaffectation des ressources et l’utilisation de nouvelles technologies ont été les recettes habituellement appliquées pour « faire autant avec moins » ou pour « faire plus avec autant » – en améliorant souvent en même temps la prestation de services (par exemple, réduction du temps d’attente).
Ces dernières années, un contexte financier difficile a favorisé la création de concepts supplémentaires sur l’efficience, que les gestionnaires du secteur public ont été invités à prendre en compte pour l’élaboration des budgets et des stratégies dans leur domaine de responsabilité. Par exemple, la baisse des budgets combinée à une hausse des attentes du public a poussé le secteur public à « faire plus avec moins », en d’autres termes à fournir de meilleurs services avec moins de ressources qu’auparavant.
Une autre tendance née de la nécessité de réduire le budget des programmes et les déficits a été de supprimer les extrants inutiles ou improductifs et de se concentrer sur les résultats recherchés, ce que l’on appelle parfois « faire moins avec moins, mais en se concentrant sur les bonnes choses». Cette approche requiert de définir soigneusement les résultats souhaités pour les programmes et de réduire ou d’éliminer les ressources consacrées aux extrants et aux résultats non essentiels. Cependant, comme elle se concentre principalement sur la définition des résultats recherchés au lieu de chercher les moyens les plus efficients d’atteindre ces résultats, cette approche est étroitement liée à la question du bien-fondé des politiques gouvernementales et, pour cette raison, peut ne pas constituer une avenue d’audit appropriée.